Syndrome du Canal Carpien
Le canal carpien est un tunnel inextensible situé à la paume de la main, près du poignet. Il est constitué en arrière par les os du carpe et, en avant, par un épais ligament : le ligament annulaire antérieur (ou : Rétinaculum des Fléchisseurs). Dans ce canal passent les tendons fléchisseurs des doigts entourés de leur gaine synoviale, et le nerf médian, qui innerve le pouce, l’index, le majeur, et la partie externe de l’annulaire.
Version officielle
Pour des raisons en général inconnues (c’est une maladie dite idiopathique), et souvent à la suite de travaux répétitifs, d’un travail prolongé à l’ordinateur (souris), ou d’une fracture du poignet ou du carpe, on constate une compression du nerf médian dans le canal carpien.
Cette compression se manifeste essentiellement par des fourmillements nocturnes des doigts, survenant après quelques heures de sommeil. Il s'y associe souvent un engourdissement matinal des doigts, rendant difficile et imprécise l'utilisation de la main pendant les minutes qui suivent le réveil.
Le syndrome du canal carpien peut être confirmé par l'électromyogramme, examen cependant agressif et assez peu fiable, donc somme toute inutile.
Dans les formes débutantes, une infiltration de corticoïdes dans le canal peut parfois agir sur l'inflammation et soulager quelque temps le malade. Leur nombre est de toute façon limité à trois : au-delà les risques d’effets secondaires locaux (destruction osseuse, etc.) ou généraux (ceux des corticoïdes en général) sont trop élevés.
De toute façon après quelques mois d'évolution les infiltrations n'ont plus d'effet. Un traitement chirurgical est alors préconisé. L'intervention consiste à sectionner longitudinalement le ligament annulaire antérieur pour décomprimer le nerf médian.
Le point de vue musculaire
Il est assez simple d’aborder le syndrome du canal carpien (SCC) d’une façon différente, qui facilite la compréhension et donc le traitement de fond. En effet, puisque la médecine classique admet ne pas connaître l’origine ni le mécanisme du SCC, elle ne peut pas en proposer de véritable traitement.
Car quand on opère un SCC d’un côté, il va bien souvent apparaître quelque temps après de l’autre. Et si on opère ce 2e côté, le patient risque de se retrouver avec des douleurs du pouce ou des doigts.
On voit qu’il s’agit manifestement d’un mécanisme de compensation : supprimez-la d’un côté, elle va se mettre ailleurs.
Le mécanisme du syndrome du canal carpien nous semble donc être le suivant :
Le muscle Long Palmaire (anciennement appelé : Petit Palmaire), s’insère au niveau du coude et se termine sur la partie superficielle du Ligament Annulaire du Carpe (Rétinaculum des fléchisseurs). C’est le seul dans ce cas, tous les autres tendons passent en profondeur par rapport à ce ligament. C’est un muscle tonique dont le rôle est de maintenir la flexion du poignet. Sa contracture est toujours retrouvée dans le SCC. La traiter guérit le SCC.
A condition de remonter aussi la piste. En effet la contracture de ce muscle compense celle de muscles contractés de façon primaire, en général situés au cou. C’est pour cette raison que la suppression chirurgicale du SCC d’un côté va en général simplement déplacer le mécanisme de compensation, qui risque de se manifester ailleurs, et bien souvent de la même façon... à l’autre bras.
Le traitement par Myothérapie comprendra donc toujours et surtout celui des contractures primaires, le traitement local étant même accessoire : s’il n’y a plus rien à compenser, la contracture du muscle Long Palmaire cesse en général d’elle-même. Sinon il suffira de traiter également ce muscle.
Mécanisme du SCC
Qu’est-ce qui explique les manifestations locales du syndrome du canal carpien?
Notre hypothèse est la suivante : les symptômes à recrudescence nocturne sont manifestement de type inflammatoire.
Ce serait la traction permanente de la contracture du muscle Long Palmaire sur le Ligament Annulaire du Carpe qui provoquerait une réaction inflammatoire. L’œdème de celle-ci finissant par comprimer le nerf médian dans le canal carpien, à l’intérieur duquel le volume est vite limité, car comme tout ligament le Ligament Annulaire du Carpe est inextensible. D’où les fourmillements dans le territoire de ce nerf.
Quoi qu’il en soit, on a tout intérêt à traiter le SCC par Brachy-Myothérapie, car cette méthode traite le fond du problème, la cause du symptôme et non pas seulement celui-ci.
Ce qui permet la guérison en quelques séances dans les 2/3 des cas.
Comme la Myothérapie ne s’adresse qu’aux contractures, ceci confirme d’ailleurs que la cause est bien musculaire.